FORMATION NIVEAU 2
SPÉCIALITÉ PODOLOGIE

Le pied occupe une position privilégiée dans le système postural. En posturologie, nous ne dissocions pas le pied de l’articulation de la cheville, qui joue un rôle fondamental en pathologie. La cheville est en effet très riche en capteurs articulaires. De nombreux travaux ont démontré l’interaction du capteur plantaire sur la posture, dont les expériences du groupe de Winter (1991), Fujiwara & al. (1992) et de Roll (1994).

Les éléments correcteurs sert à reprogrammer au mieux la posture du patient. Ces élements de correction posturale vont agir par voies réflexes grâce à des mini-reliefs placés sur des zones plantaires précises. Ces réactions sont observables et mesurables lors de l’examen clinique.

Corrélation entre instabilité posturale et Douleur :

-Podalgies Menz et al, 2013

-Gonalgies Hirata et al, 2012, 2013

-Lombalgies Nies, Sinnott, 1991; Byl, Synnott 1991; Mientjes, Franck, 1999;

Alexander, Lapier, 1998; Mok et al, 2004; Missaoui et al, 2008;

Matheron et Kapoula, 2011; Ruhe et al, 2011b;

-Cervicalgies Ruhe et al, 2011a; Silva et Cruz,2013

-Céphalées de tension Giacomini et al, 2004

Le pied devient un capteur neuro sensoriel postural (Winckler 1951)

A partir des années 70, le Dr Rene Bourdiol, Neurologue , Chef de travaux de Neuro anatomie

Recherches sur  Pied  et Proprioception ouvre la voie  de recherche en Posturologie et rencontre avec le Pr Winckler.

Conception de  semelles proprioceptives (1973) microreliefs de 1 à 3 mm d’épaisseur

(semelles Bourdiol)

Le pied occupe une position privilégiée dans le système postural : c'est le point pivot du pendule inversé.

En posturologie, nous ne dissocions pas le pied de l'articulation de la cheville, qui joue un rôle fondamental en pathologie. La cheville est en effet très riche en capteurs proprioceptifs articulaires.
Le seuil de perception des capteurs de la cheville est très bas, inférieur au seuil de perception des capteurs vestibulaires.
Le pied est le tampon terminal du système tonique postural, il est le trait d'union entre le système postural et le sol (Villeneuve, 2010).

La somesthésie podale est constituée d'une extéroception cutanée (surtout plantaire), d'une proprioception cutanée (surtout péri-articulaire), d'une proprioception musculaire (fuseaux neuro-musculaires), articulaire (capsules articulaires), tendineuse (Golgi).
Les seuils de perceptions plantaires sont très faibles :
La plante des pieds est sensible à des variations de l'ordre de 5 microns de déformation, de 1 gramme de pression et une discrimination de 2 mm.

Les capteurs sensoriels plantaires peuvent être considérés comme une véritable « rétine tactile», pour reprendre l'expression de Misery (2000).
La voûte plantaire se comporte comme une plateforme neurosensorielle munie de capteurs de pression. Certains auteurs ont attribué le rôle de carte dynamométrique aux récepteurs tactiles plantaires (Kavounoudias et al., 1998).

Ce qui explique que des mousses placées sous les pieds modifient considérablement l'équilibre postural avec :
* Une augmentation du temps de latence des muscles extrinsèques (Chang
& Wu, 1997)
* Une augmentation des oscillations des centres de pression (Patel & al., 2011)
* Un passage à une stratégie de hanches (Vi & Park, 2009)

Foisy (2015) a montré l'influence des inserts médio plantaires fins (3 mm) sur le contrôle postural. Les Eléments Médio Plantaires Internes (E.M.I.) ou Externes (E.M.E.) placés de façon symétrique améliorent le contrôle postural:

* En fixation de près
* En fixation de loin
* Lors des mouvements oculaires (saccades et vergences)
Les E.M.I. et les E.M.E. induisent un recul des centres de pression. Cet effet est toutefois plus marqué pour les E.M.I.

De plus, il se produit une diminution de la surface et de la variance de la vitesse suggérant que le contrôle postural nécessite moins de dépense énergétique.
Les E.M.I. induisent un meilleur contrôle postural par rapport aux E.M.E.